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"Je crois en la capacité de chaque Ivoirienne et de chaque Ivoirien à se réapproprier les valeurs de notre République que sont l’Union, la Discipline et le Travail."— Alassane Ouattara, message à la Nation, 31 décembre 2021
À 26 ans, il marche avec la conviction tranquille de ceux qui savent qu’ils sont à leur place. Pour Jacques Olivier N’Guessan Koffi, chaque geste posé, chaque décision prise, s’aligne avec une vision claire : faire rimer entreprenariat avec durabilité.
Né en 1997 à Bocanda, au cœur de la Côte d’Ivoire rurale, ce fils d’agriculteurs connaît intimement les défis liés à la terre, à la survie de la forêt, à la transformation des ressources. Son amour pour la nature ne relève pas de la tendance, mais de l’intuition profonde que l’avenir économique de l’Afrique passera aussi par l’écologie et l’intelligence du recyclage.
Il quitte rapidement les bancs de l’université où il étudiait la gestion pour fonder, avec audace, The Yaletite Enterprise Group of Côte d’Ivoire (TYEGRO-CI). Son objectif : développer des solutions écologiques accessibles et concrètes. Parmi elles, un produit phare : le Yal-char, un charbon vert produit à partir de déchets agricoles. Moins polluant, sans fumée et plus résistant à la combustion que le charbon traditionnel, le Yal-char propose une réponse locale à un enjeu global.
Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Jacques Olivier pousse plus loin en expérimentant un cuir végétal à base de feuilles d’ananas. Robuste et élégant, ce cuir alternatif devient matière première pour des sacs, des chaussures ou encore des sièges, créant un nouveau marché où style et écoresponsabilité se rencontrent.
Son parcours, jalonné de récompenses, témoigne de la pertinence de sa démarche. Lauréat du concours Jeunes Mansa avec une dotation de 100 millions de FCFA, primé par l’Anzisha Prize, l’African Leadership Academy ou encore lors des Wecanda Awards, Jacques Olivier fait figure de modèle. Mais plus que les trophées, c’est la croissance organique de TYEGRO-CI qui parle pour lui. L’entreprise emploie déjà plusieurs dizaines de personnes et étend ses activités au-delà des frontières.
Dans un paysage entrepreneurial souvent centré sur la technologie ou la finance, Jacques Olivier rappelle que l’innovation peut aussi se faire dans les champs, dans les ateliers, dans les matières qu’on croyait perdues. Il redonne du sens à l’acte de produire.
Et pendant que d’autres parlent d’économie verte, lui la construit. Pas à pas. En Ivoirien debout.
